|
Un pont est autorisé par une Ordonnance de Louis-Philippe 1er, Roi des Français
(1830-1848). pour remplacer le "passage d'eau" (bac) de St Bernard.
Une fois terminé, le jour des essais, le 5 novembre 1837, le tablier s'affaisse ! Le nouvel ouvrage d'art est baptisé "le Pont Fil-de-fer". En 1850 un nouveau pont plus solide se reconstruit avec Maison d'octroi et péage jusqu'en 1894. Les péages sur les routes et les ponts de France sont supprimés en 1793 par la Convention ... Mais selon l'adage : "l'usager doit payer", ils sont rétablis chaque fois que la route, le pont ou le bac sont construits par des sociétés privées. La route d'Anse à Trévoux sera tracée et mise en service à la même époque du côté de St Bernard. Du côté d'Anse, la route du port du Colombier existe déjà au XVIIe siècle. Le pont, long d'un peu plus de 160 mètres, remplit vaillamment son office jusqu'en 1925, où il doit refuser le passage des véhicules de fort tonnage. Le piéton qui l'emprunte sent tanguer l'ouvrage au moindre franchissement de voiture. Les Conseils Généraux de l'Ain et du Rhône, par délibération des 19 et 20 mai 25 ont décidé le remplacement par un autre ouvrage, du pont suspendu qui est arrivé à son extrême limite de conservation, la dépense étant partagée par parts égales. En octobre 33, pour couper court aux polémiques sur le choix du type de pont : suspendu ou en béton armé, le Conseil Général de l'Ain adopte le projet en béton sans observation, mais celui du Rhône, lui, tergiverse jusqu'en avril 34. Et pendant ce temps là, le 4 octobre 33, un poids lourd de 25 tonnes défonce le tablier et tombe dans la Saône. Le chauffeur périt noyé. La circulation est coupée durant un mois pour les réparations. Cet accident reste gravé dans la mémoire des anciens. B. Descroix (extrait du bulletin n° 10 de la S.A.B.)
Le chantier du pont actuel ne sera ouvert qu'en janvier 1938. En août-septembre 1944, l'armée Allemande est en déroute, poussée par les Alliés débarqués le 15 août
en Provence, elle remonte par tous les moyens vers le Nord.
|