UN PEU D'HISTOIRE
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Le
rempart
romain, dont le périmètre est encore visible aujourd'hui
dans sa quasi totalité, a probablement été construit
dans le courant du troisième siècle de notre ère,
après les premières invasions. De forme ovale, il comportait
quinze tours circulaires de défense espacées d'une trentaine
de mètres les unes des autres et deux portes flanquées
de tours barlongues, la première en bordure de l'Azergues au
sud-est, la seconde faisant face à la précédente
au nord-ouest (J. Gruyer, L'enceinte romaine d'Anse, 109ème
Congrès des Sociétés Savantes, Dijon, 1984).
Cette construction imposante enserrait une aire de 13.150 mètres
carrés, tout juste suffisante, semble-t-il, pour les commodités
d'une garnison. |
la
porte du Pont avec ses deux tours rondes
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L'enceinte médiévale est mentionnée au début du XIII ème siècle, lorsque Renaud de Forez, Archevêque Comte de Lyon, ayant obtenu l'entière souveraineté de l'Eglise de Lyon sur la bourgade, construit le Château des Tours pour assurer la défense de sa seigneurie. L'emplacement de la muraille est parfaitement défini grâce aux rues longeant les maisons qui lui sont adossés : rue des remparts, rue Saint-Pierre, rue de la Bretache, impasse de la Gravière (Préinventaire des Monuments et Richesses Artistiques du Département du Rhône, n°14, Anse, 1987). Le rempart se raccordait à l'enceinte romaine en face du pont de l'Azergues au nord-est et vers le Château des Tours au sud-ouest, décuplant ainsi la superficie du bourg moyenâgeux par rapport au primitif du V ème siècle. Les fortifications étaient entourées de fossés partiellement en eau qui ont subsisté dans la partie ouest jusqu'au milieu du XIXème siècle. Quatre portes permettaient d'accéder à la ville : la porte du Pont à l'est, la porte Saint-Pierre (ou porte de Trèves) au nord-ouest, proche de l'Eglise paroissiale Saint-Pierre édifiée vraisemblablement dès l'achèvement de l'enceinte, la porte du Marché (ou de Recepte) au nord-est et la porte des Tours au sud, la seule encore en partie préservée à proximité du Château. Bien que sa fonction protectrice soit devenue inexistante dès le XVIème siècle, l'enceinte est restée une limite au développement de la ville pratiquement jusqu'au milieu du XXème siècle.
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suite : en arrivant de Lyon