Théodolite Universel WILD

Journal des Géomètres-Experts Français n°17 de Mai 1922 p. 154

Revue de l'Etranger Société Suisse des Géomètres, cours de perfectionnement, conférences des 3 et 4 mars 1922 :

a) Nouveaux instruments de mensuration, par M, le professeur Baeschlin, Zürich, président de la commission fédérale d'examen des géomètres ; ces instruments sont en construction à la fabrique de M. H. Wild, Heerbrugg (St,-Gall) qui en est l'inventeur, et comprennent :

1° Un théodolite dont les principes de construction et de lecture voit apporter une véritable révolution dans la mesure des angles. Qu'il nous suffise de dire ici que cet instrument ne pèsera que 5 k, 3 ; il sera emballé, dans un étui cylindrique de 15 cm. de diamètre et 31 cm. de longueur ; cercle horizontal de 10 cm. ; cercle vertical de 5 cm, de diamètre, divisions sur verre ; un seul axe vertical cylindrique. L'instrument permet une lecture facile, unique et directe, de la moyenne des 2 lectures qui seraient faites sur un même diamètre, avec une exactitude au moins aussi grande que celles faites sur les deux verniers ou microscopes d'un théodolite de 20 cm. de diamètre ; la lunette d'un grossissement de 20 fois aura une grande clarté ; toutes les lectures des microscopes se font à côté de l'oculaire.

2° Une nouvelle stadia pour la mesure optique des distances, donnant une exactitude de 1/10.000° à 1/20,000°, s'employant jusqu'à 100 mètres et pouvant suffire à toutes les exigences des règlements sur les mensurations parcellaires. Cette exactitude extraordinaire est obtenue par des procédés nouveaux pour la lecture très facile des distances sur une latte horizontale de 1 m, 50 de longueur, divisée simplement en décimètres, le premier décimètre seul divisé en centimètres. Comme dans le théodolite du même constructeur l'exactitude des lectures est assurée par la mise en coïncidence de deux divisions, le supplément étant lu sur un tambour micrométrique.

... Les deux premiers appareils sont actuellement en construction et pourront être mis sur le marché ; les prix en seront très modestes.

 

Journal des Géomètres-Experts Français n°18 de juin 1922 p. 190

BREVETS D'INVENTION

539657- 24 Août 1921.- Wild H., rep. par Koch.- Instrument de mesures angulaires.

 

Article du Journal des Géomètres-Experts Français n°40 de février 1924 p. 55

THEODOLITE UNIVERSEL WILD

Voici un instrument d'une conception toute nouvelle dans la majorité de ses organes et qu'il convient de considérer avec beaucoup d'attention. Il est étudié et établi par un constructeur dont la réputation n'est plus à faire. Il constitue un progrès très marqué et nous sommes heureux de pouvoir en donner une description à nos lecteurs.

Le théodolite universel de Wild peut être utilisé pour la triangulation, la polygonation et les tracés d'axes. Ses dimensions sont celles d'un petit cercle polygonal et pourtant la précision en est la même que celle d'un théodolite à microscopes de limbe double. Le maniement en est simplifié et permet une plus grande rapidité de travail. La mise en boîte est nouvelle et est essentiellement constituée par un socle de métal léger qui supporte l'instrument coiffé d'une boîte en tôle d'acier. Nous avions vu quelque chose d'analogue au Service du plan de Paris il y a une quinzaine d'années.

La partie inférieure : le triangle de calage comporte trois vis de réglage protégées, un niveau sphérique, un dispositif de réflection de lumière sur le limbe horizontal et deux vis de serrage pour la partie supérieure. Le triangle de calage se fixe au pied par une vis centrale spécialement réglée. L'appareil d'assemblage est mobile avec un jeu de 50 mm. Le centrage au-dessus du point de station s'opère avant le réglage du triangle par déplacement de l'instrument sur le plateau du pied.

La partie supérieure de l'instrument qui est le théodolite proprement dit est liée au triangle de calage à l'aide des deux vis de serrage dont l'une apparaît sur les dessins à droite sur la couronne de base. La base de forme conique du théodolite contient l'axe vertical, le limbe horizontal et un microscope double pour la lecture des angles horizontaux.

Tous les éléments de l'axe vertical sont en acier vif. L'axe lui-même est de forme cylindrique, qui seule permet un usage régulier sans réglage. Le support de la lunette est fixé à l'axe vertical et porte à sa partie inférieure le châssis des mouvements micrométriques. C'est à ce châssis que sont fixées les vis de rappel pour les angles azimutaux, pour le cercle vertical et le niveau collimateur. La position des trois boutons de ces vis de rappel est étudiée pour que leur manipulation soit rapide et sans aucune gêne l'une pour l'autre. Le niveau horizontal est au centre au bas du support. De ce tait sa bulle est visible dans les deux positions de la lunette et ne se déplace pas lorsqu'on tourne l'instrument.

A la partie haute des montants de la lunette se trouvent les paliers de l'axe horizontal qui porte la lunette centrée. Ces deux paliers sont enfermés dans une gaine étanche. Dans la chaise du palier de gauche se trouve le microscope double pour les lectures au cercle vertical. Ce microscope est relié au niveau collimateur. Le dispositif de mesure des angles commun aux deux limbes est monté dans la chaise du palier de droite.

La lunette avec un grossissement de 20 fois a une ouverture de 40 mm à l'objectif, ce qui donne une clarté extraordinaire de l'image (environ trois fois plus grande qu'aux instruments actuels). La mise au point se fait par le déplacement d'une lentille intérieure, ce qui permet de rendre la lunette parfaitement étanche. Le tableau focal porte des fils stadimétriques au rapport de 1/100°.

A côté de l'oculaire de la lunette se trouve l'oculaire du microscope pour les lectures aux deux limbes. Cette disposition permet de faire les lectures aux deux cercles dès le pointé sans mouvement de tête de la part de l'opérateur. Les limbes en division sexagésimale sont divisés en 1/3 de degré et les limbes en division centésimale en 1/5 de grade. Ils sont en verre frettés d'acier. Chaque degré ou grade comporte sa numération directe. Un inverseur pour les lectures sur le limbe vertical est placé sous la chaise du palier de droite au-dessous du dispositif de mesure. Ce dispositif de mesure consiste en un appareil microscopique permettant à l'observateur d'effectuer la lecture en deux points différents de la division sans déplacer l'oeil. Il ne comporte qu'un seul oculaire et un seul micromètre. Les images des deux index opposés de la division se trouvent amenées chacune dans le champ commun de l'oculaire au moyen d'un système de prismes à réflexion de façon à ce que les traits de division de l'une des images soient parallèles à ceux de l'autre. La disposition présentant la manipulation la plus simple consiste dans l'emploi d'un système de prismes au moyen duquel chacune des images de la division est amenée dans une autre partie du champ de l'oculaire. Dans ce cas le dispositif n'est formé que par des pièces fixes. L'un au moins des systèmes de prismes peut contenir un prisme rectangle isocèle dont les faces de l'angle droit agissent comme surfaces de réflection ainsi qu'un dispositif permettant de déplacer ce prisme perpendiculairement à sa face hypoténuse.

Les lectures se font de la façon suivante : Dans le champ de visée du microscope des lectures, deux images de la division apparaissent, séparées par une ligne fine. Ces images sont celles des parties diamétralement opposées de la division. Le bouton du dispositif de mesure permet de déplacer ces deux images en sens inverse et parallèlement à la ligne de séparation. Ce déplacement a lieu jusqu'à coïncidence d'un trait de l'image supérieure avec un trait de l'image inférieure. C'est à ce moment que se fait sur l'image du cercle divisé la lecture directe des degrés ou grades et des dizaines de minutes à quoi on ajoute l'appoint en secondes que l'on lit dans le haut du champ de visée du microscope. La valeur apparente de la seconde sexagésimale et de la double seconde centésimale est d'environ un millimètre. On peut donc encore apprécier par interpolation une partie de l'unité d'ordre inférieur. Il est évident que pour les polygonations et les relevés tachéométriques on peut lire directement les minutes et demi-minutes sans se préoccuper de l'appoint. Chaque lecture ainsi faite avec ou sans appoint représente en un seul nombre la moyenne arithmétique de deux lectures diamétralement opposées. Le temps est donc réduit de moitié et la précision obtenue est celle d'un limbe de diamètre double. Il faut pour réaliser un tel système un chef d'oeuvre de division et d'optique.

La lecture initiale peut facilement se faire au zéro ou à n'importe quelle valeur en déplaçant le cercle horizontal au moyen d'un bouton qui se trouve au bas du pied conique. Ce bouton est protégé par un couvercle pour en empêcher la manipulation involontaire.

Le trépied de l'instrument est d'une très grande stabilité et ne comporte aucune vis à oreilles pour le serrage. Une clef permet le serrage des parties métalliques pour maintenir en tout temps leur jonction avec le bois.

Pour la mise en boîte on installe le théodolite avec son triangle sur le socle métallique et on emboîte dessus la coiffe en tôle qui se fixe en deux points diamétralement opposés. Très légère et très simple cette boite est à fermeture absolument étanche. Le poids de l'instrument dans sa gaine métallique n'est que de 5 kg, 800, ce qui est bien le tiers du poids des instruments d'exactitude comparable.

 

Article du Journal des Géomètres et Experts Français n°113 de mars 1930 p. 128

GRAND THEODOLITE HENRI WILD

pour triangulation du premier et du deuxième ordre

. Le bon accueil fait au Théodolite Wild, dont une description a paru dans un précédent numéro de cette revue (1) a conduit le constructeur à étudier et à construire un instrument semblable mais répondant aux conditions de triangulation du premier et deuxième ordre.

Il s'agissait de doter un appareil d'une lunette de grossissement plus fort et de cercles de plus grand diamètre, permettant des mesures d'angles encore plus précises, tout en conservant à la base les mêmes principes que pour le théodolite universel, dont nous rappelons ci-dessous les avantages :

1° Lecture des deux cercles dans un même microscope situé parallèlement à la lunette et contre celle-ci ;

2° Emploi d'un micromètre à coïncidence, donnant automatiquement la lecture dépourvue de l'erreur d'excentricité ;

3° Emploi de cercles divisés en verre, beaucoup plus précis à égalité de diamètre que les cercles fabriqués jusqu'à ce jour;

4° Manipulation très simple et disposition commode de toutes les vis de manoeuvre ;

5° Etanchéité de la lunette, des axes et des filets de vis ;

6° Dureté réglable de toutes les vis de manoeuvre ;

7° Emballage métallique léger et étanche aux poussières et à l'humidité.

Le nouveau théodolite de précision est construit complètement en acier. La lunette, d'ouverture libre de 60 mm, a trois grossissements : 24, 30 et 40. Le micromètre à coïncidence donne directement les 2/10e de seconde. Les axes sont de forme cylindrique.

Voici les caractéristiques de l'instrument :

Ouverture libre de l'objectif de la lunette : 60mm

Grossissement de la lunette (au moyen de 3 oculaires interchangeables) : 24 X, 30 X, 40 X.

Longueur de la lunette : 260mm

Sensibilité du niveau de verticalité : environ 7" par 2mm

Sensibilité du niveau du cercle vertical : environ 6" par 2mm

Grossissement du microscope de lecture : 37 X

Diamètre du cercle horizontal : 140mm

Diamètre du cercle vertical : 95mm

Valeur d'une division du tambour : 0"2

Poids de l'instrument : 10 kg. 3

Poids de l'emballage métallique : 6 kg. 3

Poids du trépied avec étui renfermant les accessoires : 7kg. 5

Pour la mise en station de l'instrument sur un pilier de maçonnerie, il a été prévu un socle spécial à 3 pointes que l'on centre préalablement sur le point de station.

La lunette peut être munie d'un prisme zénithal pour observations astronomiques. Les deux cercles et le réticule peuvent immédiatement être pourvus de l'éclairage électrique, moyennant le remplacement du prisme d'éclairage du cercle horizontal (situé sur l'embase de l'instrument) et d'un des prismes d'éclairage du cercle vertical (situés sur la lunette), par des douilles métalliques contenant des lampes à bas voltage, alimentées au moyen d'une batterie de piles placée dans une sacoche en cuir. Une seule fiche placée sous l'embase de l'instrument permet la distribution du courant à toutes les lampes.

BAROT.

(1) Journal des Géomètres-Experts français (février-mars 1929).

Publicité Wild dans le Journal des Géomètres-Experts Français mars 1925

Publicité Wild dans le Journal des Géomètres-Experts Français juillet 1927

Publicité Wild dans le Journal des Géomètres et Experts Français février 1928

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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