17ème et 18ème siècle

Les mesures d’angles ont longtemps été réalisées grâce à un dispositif alliant deux objets : deux fils à plomb pour la groma romaine, ou de petits orifices appelés pinnules, alliant plus tard une fente et un crin. Pour les niveaux, c’est la perception de la surface libre de l’eau d’abord dans une rigole pour le chorobate romain, puis à travers deux fioles en verre reliées par un tube. La précision est limitée par la résolution de l’œil qui est d’un millimètre à un mètre et soumise à l’habilité de l’artisan qui a construit l’appareil et à l’expérience de celui qui l’utilise.
Cercle d’arpentage hollandais vers 1610.
Les premières lentilles datent du 13ème siècle, mais leur association efficace dans une lunette d’approche n’a lieu que fin 16ème.

Il faut attendre l’abbé Picard, fin 17ème pour voir utiliser un fil de soie ou d’araignée pour matérialiser la visée par un réticule.

Illustrations de La Géométrie de Boulenger 1623

Graphomètre par Sevin à Paris, 18ème siècle.

Niveau de Chézy avec réglage par vis.

 

Arpenteurs dans l’Art de lever les plans de Dupain de Montesson.

Anneau astronomique début 18ème siècle

Anneau astronomique fin 18ème siècle

Boite de mathématiques à l’usage des astronomes et ingénieurs, 1778

Illustrations de La science de l’arpenteur de Dupain de Montesson, 1766

Figues et des moyens d’en faire le plan

Des plans terriers de l’étendue de l’arpent

De l’usage des décimales

 

Prise de niveaux

Sur le partage des possessions champêtres

                   

Chaînes d’arpenteur de 25 maillons de 20 centimètres deux poignées et fiches, pas d’innovation notable sur les siècles précédents.

Relevé à la planchette : Transcription sur le papier des différents angles et des différentes lignes d’un terrain dans l’Art de lever les plans de Dupain de Montesson.

Cercle d’arpenteur petit modèle et son étui.

Graphomètre à lunette avec boussole de Gourdin à Paris.

Les Savoies sont couvertes par le cadastre Sarde en 1732.

A l’échelle du 1/2.372ème

Le problème des mesures locales ne sera résolu qu’en 1792 avec l’adoption du mètre.

Le pied de roi

et le pied de Savoie ne font pas la même longueur

Il en existe en bois ou en métal.

La toise de France, elle, comporte six pieds de douze pouces pour 1,949 mètre.

L’amélioration de la construction mécanique de précision et des techniques de gravage des cercles gradués ont lieu pendant le 18ème siècle. Les mathématiques, le calcul des logarithmes découverts au début du 17è, l’invention de la machine à calculer, toutes ces techniques permettent le développement de la géodésie, c’est-à-dire la mesure de la terre. Pour quoi faire ? Des cartes bien sûr, de plus en plus fiables et précises. C’est primordial, pour les transports, sur terre mais aussi pour la navigation. Bien entendu, le but premier a été la cartographie

des terres inconnues les fameuses terra incognita des cartes anciennes mais surtout, ce qui allait de pair : pour faire la guerre. Celui qui possède la carte du territoire ennemi, avec toutes ses défenses et ses faiblesses, le plan de ses places fortes, possède un avantage considérable. Il ne faut pas oublier que les cartes sont d’abord relevées par les militaires. Les ingénieurs géographes du roi, dressent, en France, la carte dite de Cassini, puis ce qui a été appelé très longtemps : La carte d’état-major.

Extrait de la carte de Cassini

 

1745-1780 L’Atlas de Trudaine décrit les routes royales de France et les travaux tels les ponts et les élargissements nécessaires.

Pour la généralité de Lyon, la Route de Lyon en Provence. depuis Saint-Vallier à Tain.
"Plan de détail du village de Serve où sont marquées touttes les maisons qui sont à retrancher pour élargir le chemin sur la grande route à gauche depuis le rocher sur le moulin de Serve jusqu'à la chapele et à la droite depuis l'enclos de sieur Laurans Jourdan Bourgeois jusques au port".

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