LES TRANSPORTS

1938, le déchargement d'une péniche au port du Colombier

revin1.jpg
La Saône a depuis longtemps permis le transport des matériaux, soit par flottage, soit sur embarcation. Le port du Colombier n'aura pourtant jamais un rôle très important.
La grande route est d'abord royale, puis impériale et enfin nationale. La percée de la route qui remplace l'Ancienne Grande Rue dans la traversée du village date de 1839.
Le tronçon Lyon-Chalon-sur-Saône du chemin de fer P. L. M. (Paris-Lyon-Marseille) est inauguré le 10 juillet 1854. La gare est construite en 1853.
Bien entendu, le transport hippomobile est le plus commode, il permet la livraison à domicile. Les voitures à volonté sont les taxis tandis que les diligences sont les transports en commun des voyageurs. Le courrier prend aussi la carriole. L'automobile va petit à petit supprimer toute l'infrastructure de relais, de maréchaux-ferrants, de petits commerces liés au cheval qui s'adapteront ou disparaîtront.

1888 route de Villefranche, la voiture du courrier

chi86.jpg

courrier Villefranche-Trévoux-Anse

r26.jpg
vers 1890, voitures de foin devant le Café Brun

r28.jpg
la diligence, rue Nationale, 8 places assises

chi98.jpg

arrêt de l'autobus "Chez Simon" à Graves

sv12.jpg

vers 1926, Pierre Métra et son camion Rochet-Schneider

Georges Métra est d'abord épicier. En 1919, à son retour de la guerre au cours de laquelle il a passé son permis de conduire, les marchands de vin d'Anse le persuadent que l'avenir est au transport automobile et lui garantissent du travail. Il achète un camion d'occasion et tout en conservant l'épicerie, il devient en plus transporteur. Son fils Pierre prend la suite en 1939. Métra Frères (Pierre et Antoine) succèdent en 1941. Antoine périra à 34 ans sous le bombardement du 28 août 1944. L'activité sera définitivement arrêtée en 1991.

v23.jpg

Transports automobiles Laurent Desgranges

Ce camion a été réceptionné en 1928 à Lyon, ce qui explique que la photo est prise sur le quai du Rhône. La facture précise qu'il peut atteindre 25 km/h, que les bandages sont de marque Dunlop extra-souples. Ils sont simples à l'avant et doubles à l'arrière. L'éclairage est à acétylène. (G. Ruet)

r27.jpg

suite : travaux publics
Le poids public permet de vérifier le poids des marchandises transportées et vendues. La fonction de peseur est affermée par la commune, c'est à dire que le peseur verse un loyer et il fait payer chaque client. Le passage sur la " bascule " est une garantie pour l'acheteur. Chaque village possède le sien pour éviter des trajets supplémentaires.
Les installations anciennes n'étaient plus adaptées à l'augmentation du tonnage transporté par les camions ni à leurs dimensions, c'est pourquoi ils ont pratiquement tous disparu.

1900, le poids public, place de la République, démoli en 1976

chi134.jpg