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Chaque village possède son bourrelier qui se consacre essentiellement au cheval
et à son harnachement. Cheval de labour, de trait ou de selle chacun est habillé
selon sa tâche : brides, mors, oeillères, licols, colliers, rênes, guides ...
Le bourrelier travaille non seulement le cuir mais également le bois, le fer et le cuivre. L'immeuble du 47, rue Nationale sera reconstruit après avoir brûlé lors des combats de la Libération en 1944.
Nous assistons à une scène de ferrage à la Française telle que pratiquée en nos campagnes. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Pierre Servajon, maréchal-ferrant par intérim (Benoît Collet étant mobilisé),
est vêtu d'un tablier de cuir tombant sur les genoux, les manches de chemise
retroussées. Madame Collet lui présente à l'aide d'une longe la patte à ferrer.
L'enfant qui est au centre est Joseph Collet. Il tient à la main un chasse-mouche, l'autre enfant est Camille Collet succédera à son père dans l'atelier de maréchalerie transféré Ancienne Grande Rue n°20. Nous trouvons dans la caisse à outils : le fer prêt à être posé, un rogne-pied, pour nettoyer les sabots, une tricoise (grosse tenaille coupante pour enlever les vieux fers), un boutoir (ciseau tranchant pour tailler la corne), une râpe (lime à bois). Au village, la forge ne cesse d'être par excellence un lieu de passage et de rencontre. Ouverte sur l'extérieur, elle attire les voyageurs et les villageois aiment à s'y retrouver. |
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Vers 1905, atelier de Simon Nicolas, 59, rue Nationale
Cet ouvrier du bois est capable de réaliser et de réparer les véhicules, généralement à traction animale et de cintrer les roues d'une voiture. Sa spécialité est la construction de charrettes. Il utilise des outils à bois merveilleusement simples et des gabarits qu'il a fabriqué lui-même. L'essentiel du travail consiste à remettre en état, surtout à la saison des labours, des semailles ou de la moisson, les engins abîmés l'année précédente. Pendant les mois calmes d'hiver, il fait la plupart des roues neuves et exécute les commandes spéciales comme la fabrication des brouettes. |
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1904, note de Perret Fils, maréchal-ferrant
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En 1905, vu le peu de circulation, le large trottoir se transforme en atelier de
ferrage. En guise d'enseigne un bouquet de Saint Eloi (patron des
maréchaux-ferrants) est apposé sur la façade. Il s'agit de l'ensemble des fers
que sait confectionner l'artisan et qui est un résumé de son savoir faire glané
sur le Tour de France de Compagnon.
Cet important bouquet se compose de fers pour les chevaux de trait, de course, ânes, mulets, vaches, boeufs et pour les pieds déformés ou cagneux. (G. Ruet) |