LA FETE DES CONSCRITS

LES CONSCRITS
Pour pallier au manque d'engagements volontaires aux armées, prend naissance, en 1798, la loi Jourdan qui institue une nouvelle forme de recrutement : la conscription .
Elle impose à tous les hommes, le tirage au sort qui conduit presque obligatoirement au conseil de révision et de là, à l'appel sous les drapeaux .
Au début de chaque année dans tous les cantons de France les garçons, d'une même classe et qui viennent d'avoir 20 ans, se voient écrire leur destin par un simple numéro puisé dans une urne tricolore.
Main heureuse ou malheureuse, le jeune homme, par ce simple numéro peut être dispensé du service militaire ou appelé pour une dure aventure dont beaucoup ne reviennent pas .
A cette injustice du tirage au sort, s'ajoute encore l'exemption de ceux qui peuvent payer un remplaçant. Déjà ? ...
Suivant les besoins, ces jeunes hommes savent très bien que le passage à l'âge adulte impose ce sacrifice .
Aussi dans beaucoup de régions de France, à chaque début d'année les jeunes gens qui viennent d'avoir 20 ans, célèbrent publiquement le dimanche précédent le redoutable tirage au sort, leur arrivée dans le monde adulte .
Ils se sentent encore tous égaux et fêtent tous ensemble ce qui les réunit, ce nouvel honneur d'être conscrit et d'être un homme, honneur trop souvent bien éphémère bien sûr.


Car ils le savent et pour oublier le sort du destin, qui va les séparer soit par l'impitoyable numéro, soit par le remplacement d'une exemption achetée chèrement, ils passent une journée et une première nuit à boire, à chanter et à danser.
Cette méthode de conscription n'est supprimée qu'en 1905.
Jusqu'en 1880 environs, seuls les véritables conscrits touchés par cette méthode, font la fête.
Aux environs de 1880 un joyeux quadragénaire, certainement heureux de son sort qui lui avait permis 20 ans plus tôt d'être épargné, a peut-être l'idée de renouveler son tirage au sort en se joignant aux vrais conscrits de 21 ans.
A Anse le dernier dimanche de février

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la "vague" monte la rue du Château

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L'idée fait boule de neige pour les 40 ans, puis les 60 ans ( 41 et 61 ans ) qui organisent à leur tour des banquets de renouvellement.
Vers les années 1890 et 1900, progressivement les 30 ans, les 50 ans et les 70 ans viennent grossir les rangs des renouvelants .
Et voici enfin , que la palette des décennies est formée sans oublier bien sûr les 80 ans, 90 ans et quelquefois les 100 ans.
Avec l'aide des hommes de bonne volonté, entravés malheureusement encore deux fois depuis 1900 par les guerres, tous ces anciens conscrits retrouvent leur titre tous les dix ans aux côtés de nouveaux 20 ans.
C'est long 10 ans. Qu'aurait-on pu trouver de plus stimulant, que ces retrouvailles, ces fêtes, ces vogues pour mieux démarrer ensemble une nouvelle décennie ?

Vidéo de la fête en 2001 

Vidéo de la fête en 2003

Vidéo de la fête en 1995

Vidéo de la fête en 1997

Vidéo de la fête en 1989 et 1999

Vidéo de la fête des Interclasses de l'an 2000

Vidéo de la fête en 2002

Vidéo de la fête en 1994

Vidéo de la fête en 1996

Vidéo de la fête en 1998

Vidéo de la fête en 1990 et 2000

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pour suivre : les installations sportives, ou photos anciennes des conscrits